Un petit conte de fée(nouvelle).

Alors voila ce que m'a inspiré le concours spécial noêl. Seulement aprés mûres réflexions j'ai décidé de ne pas participer pour cause de hors sujet.

Mais je tenais à vous faire lire mon travail car j'ai y ai pris beaucoup de plaisir. Je serai ravi d'avoir vos commentaires, en vous suppliant de ne pas faire de langue de bois. Même si je n'ai pas l'habitude d'écrire ce genre de récit(ou tout simplement d'écrire sous cette forme)je ne me cacherai pas derriere une quelconque excuse.

Le texte étant plutot long je vais, sur le conseil de Don, éditer ça en 2 post. J'espère que vous apprecierez.

Et Finir Dans Un Sourire…


_ »Un jour j’ai violé un bonhomme de neige ! » Se vanta un petit rouquin. « Et j’ai fini par le démolir à grand coup de pelle! »

C’était à la fin de la saison des grandes neiges, période où le froid commençait à laisser place aux beaux jours sur le haut comté de Norimberg. A l’heure où tout le monde était blotti au coin du feu, quelques enfants étaient restés là, sous les derniers vents froids de la saison, à se raconter d’extravagantes histoires, reflet de leurs jeunes esprits.
Un petit garçon ne croyait pas un mot de cette histoire où le rouquin, aussi puéril qu’à son habitude, racontait à qui voulait bien l’entendre qu’il avait croisé un bonhomme de neige doté de vie.
Son manque d’imagination affligeait le garçon, car cet énorme mensonge se basait sur un conte connu de tous que les anciens racontaient aux plus jeunes pour les dissuader de s’aventurer dans la sinistre forêt, non loin du hameau.

_ »Tu mens. Tu n’as jamais mis les pieds là-bas car tu n’es qu’un froussard. » Lâcha le petit garçon. « Je suis sûr que rien ne vit dans cette forêt, ce ne sont que des légendes et il est donc impossible que cela te soit arrivé. «
_ »Je t’assures que le bonhomme de neiges existe tel que nos doyens nous l’on raconté. Je l’ai vu. Et si tu ne me crois pas va voir de tes propres yeux, tant pis pour toi si il te dévore. «
Se défendit le petit roux.

Le silence se fit, tout les enfants semblaient guetter la réaction du jeune garçon. Contre toute attente celui-ci ricana.
_ »Très bien ! J’y vais ! Mais comment pourrait il me dévorer si tu l’as démoli ? «
Le rouquin ne sut quoi répondre.
_ »Je vais vous prouver que les contes ne sont que des contes. «
Puis il partit vers la forêt.

La nuit était avancée et à mesure qu’il progressait entre les arbres le petit garçon se sentait de moins en moins rassuré. Au bout d’une heure de marche l’obscurité était totale et il décida de rebrousser chemin. Malgré tous ses efforts il fut incapable de retrouver sa route. Le silence se fit autour de lui, seul le bruit de sa respiration et des battements de son cœur lui parvenaient aux oreilles. Il avait peur et se mit à trembler. L’air se fit plus froid, ses doigts étaient engourdis et ses oreilles gelées. A bout de force, il s’effondra. Il allait rester ici, seul. Et sûrement allait il mourir dans cette forêt. Il laissa ses paupières se fermer, maudit son arrogance et attendit son heure.

Lorsqu’il rouvrit les yeux, des flammes crépitaient tout prés et le réchauffaient. Comment était il arrivé là ?
_ » Il y a quelqu’un ? » Hasarda t-il
Quelque chose bougea derrière lui, il se tourna vivement et resta bouche bée.

Devant l’enfant, éclairé par la lune que les nuages laissaient filtrer, se dressait un imposant bonhomme de neige d’un blanc parfait, habillé d’un chapeau haut de forme et d’une écharpe de glace. Pris de panique le garçon tenta fuir mais, dans son geste précipité, il se prit les pieds dans une racine et trébucha. En essayant d’amortir sa chute sa main pris appuis sur les braises du feu. Hurlant de peine, il roula sur lui-même et vit le bonhomme de neige s’approcher. Rampant au sol, fuyant ce monstre, sa main droite contre son ventre, les larmes perlant à ses yeux, il hurla :
_ »Ne me mangez pas ! Ne me mangez pas ! »
L’homme de glace n’arrêta pas son mouvement, se pencha sur lui et prit sa main blessée entre les siennes.
_ »Du calme petit homme, laisse moi guérir cette brûlure. «
Les yeux écarquillés, le garçon sentit toutes douleurs s’évanouir. Le bonhomme lâcha prise, s’éloigna de quelques pas du feu et son visage se fendit d’un large sourire.
_ »Tu as cru que j’allais te manger ? «
L’enfant, toujours au sol, acquiesça d’un signe de tête.
_ »Je ne sais pas ce que l’on t’a raconté mais je peux t’assurer qu’aucun bonhomme de neige ne mange et ne mangera de petit homme. »
Le garçon regarda sa main, leva son regard en direction de cet étrange homme de glace. Lui qui ne voulait pas y croire il était maintenant confronté à cette évidence. Il avait tort. Mais il n’était pas le seul, tout le monde se trompait. La créature qui se tenait à l’écart du feu n’avait rien du monstre qu’on lui avait inlassablement décrit depuis son plus jeune âge. Il se dégageait d’elle une évidente bonté, elle inspirait l’apaisement et la sérénité. Jamais il ne l’aurait fuit si on l’avait pas bercé avec ces fables depuis toujours.
_ »Alors… Tu m’as sauvé la vie en allumant ce feu ? C’est impossible tu… »
Le bonhomme le coupa d’un éclat de rire sourd, des flocons de neige volèrent hors de sa bouche :
-« Ce n’est pas parce que je suis fait de neige et de glace que je ne sais pas allumer un feu. »
Il se laissa tomber sur une souche d’arbre et dit :
_ »Allez. Mets toi près du feu, installe toi confortablement et détend toi. Tu as besoin de repos si tu veux pouvoir reprendre ta route demain matin. «

Ainsi le jeune garçon passa le reste de la nuit à discuter avec cet étrange interlocuteur. Il écoutait avec attention toutes les histoires que ce dernier lui racontait, sa rencontre avec la déesse de glace, le combat que livra le Roi des Neiges contre le grand dragon d’or, dont souffle, disait-on, pouvait faire disparaître cent hectares de forêt en un instant. Le jeune garçon ne doutait plus, il savait à présent que tout cela était vrai. Comment ne pas le croire lorsque c’est un bonhomme de neige doué de vie qui vous le raconte?

_ »Tu vas pouvoir rentrer chez toi maintenant. »
Le garçonnet s’aperçut que le jour était levé depuis déjà plusieurs dizaines de minutes. Le soleil commençait à monter et l’air se faisait de plus en plus tiède.
_ »Oui, on dirait. » Dit il. Puis il glissa avec un petit sourire : « Mes parents doivent s’inquiéter, ils n’ont sûrement pas fermer l’œil de la nuit. »
_ »Ils sont sans aucun doute en train de te chercher. Allons! Lève toi et pars à leur rencontre, il est inutile de les inquiéter davantage. «
_ »Tu as raison. « Puis, alors qu’il allait partir, il demanda : « Est-ce qu’un petit rouquin est venu te voir il y a quelques jours ? »
_ »Effectivement, j’en ai vu un à la lisière des bois il y a peu de temps. Mais il n’a pas osé pénétrer dans la forêt et il est rentré chez lui. »
L’enfant adressa un large sourire au bonhomme de neige. Puis, en hâte, il tourna les talons et s’élança en jetant par-dessus son épaule :
_ »Je reviendrai te voir à la tombé de la nuit, si mes parents me laissent sortir. «
Et il disparut dans la forêt.


La créature de neige resta immobile quelques minutes, pensive. Alors que le soleil commençait à monter haut dans un ciel sans nuages, le bonhomme se leva, s’étira et souffla un air glacial sur les braises mourantes du feu. D’un pas lent il s’en alla à travers la forêt, en laissant une terre humide derrière lui. Son corps de neige commençait à fondre sous les rayons du soleil. A mesure qu’il avançait ses membres devenaient translucides, à mesure qu’il se remémorait les paroles échangés avec le garçon ses mains disparaissaient en gouttes d’eau. Au moment où le sourire de l’enfant se gravit en lui son être, tout entier, se mua en un nuage de vapeur où il se dessina, sans que personne ne le sache jamais, l’expression d’un visage heureux avant de s’évanouir à tout jamais.

MAIS FUCK ?!

Voilà, fallait commencer ce post de façon percutante. C'est pas qu'un effet de manche, je suis vraiment déçu. J'aimerais qu'on fasse un peu plus honneur aux travaux écrits qui sont postés ici, alors, fatalement... quand je passe sur un topic sans réponse, je suis tout " Ooooooohhh.... ".
Ta nouvelle, je l'avais lue à l'époque où elle était postée et elle avait retenu mon attention. Alors même si c'est un peu tard, je voudrais te donner mon avis ^^.

Pas besoin de faire durer le suspens, j'ai beaucoup aimé - alors bon, attend toi à une avalanche de compliments plus ou moins objectifs.
Première chose sur laquelle j'aimerais bien insister, c'est que pour moi, ce que tu as écrit là, c'est plutôt osé dans son approche. Enfin... disons que ça l'est déjà nettement plus que n'importe quelle nouvelle qui se se serait reposée sur une déferlante de détails mystico-géopolitico-inutiles sur son univers, qui aurait donné dans la diarrhée de pathos (comme à mon habitude ), ou encore aurait joué la carte du malsain qui dérange, pour insuffler un peu de profondeur à son texte. Bien sûr, c'est parfois aussi le genre qui veut ça. Mais le conte d'un enfant qui va se perdre dans les bois, fallait le faire, d'autant que sur un forum de Rpg Making bourré de djeuns nourris au Seigneur des Anneaux... le bonhomme de neige était quasiment sûr de rater son public.

Mais qu'à cela ne tienne. C'est fluide, c'est bien écrit, et le charme dégagé par cette innocence et sa poésie vaut son petit pesant de cacahouètes. Ca se lit tout seul, c'est touchant, rien n'est superflu... les ficelles sont simples, mais en ce qui me concerne, ça a fait mouche.
Restent quelques petits passages qui ont froissé ma sensibilité de maniaque de la langue (genre quelques petites fautes, ou un style un poil trop édulcoré par endroits), mais bon, à quoi bon être méchant ?
Merci pour cette petite escapade pleine de fraîcheur, en espérant que tu remettras ça bientôt dans nos pages.

Et une reponse providencielle, une!

Par contre c'est un nécro post et c'est pas bien!

Non sans rire merci Don. Je suis ravi d'avoir une reponse, un avis sur ce travail. Et je suis encore plus flatté que tu ais aimé.

Tu as cerné où je voulais en venir je pense. J'ai voulu m'attaquer à quelque chose de trés simple et trés classique dans le fond, et surtout, surtout, ne pas m'en éloigner. Tenir mon sujet à été mon plus grand souci.

Alors bien sûr je ne suis pas content de mon travail à 100%(peut on l'être?). Ces fautes que je ne suis pas capable d'éviter, ces tournures un peu lourdes qui m'ont fait tourner en bourrique...
Donc j'ai preferais ne pas m'acharner davantage sur cette nouvelle et la laisser vivre sa vie.

Encore merci Don.

Et promis je publierai d'autres travaux(quand il y en aura... Je suis lent et l'inspiration me fuit souvent).