[ZI]Jeux,sports ou sexe - Ils ne peuvent plus s'en passer

Ce soir j'ai maté M6 omg c'est vrai la vie de ma soeur.

Plus précisément une émission assez incroyable ZONE INTERDITE qui parlait aujourd'hui de ces français lambdas qui se sont laissés dépassés par leur passion.
Du père qui sacrifie sa vie de famille pour l'amour du marathon.
De la mère qui pourrit le repas de famille pour sa passion de la diététique.
Du couple enfin qui mise ses revenus au casino local.
Du mari qui n'a pas fait honneur à sa femme depuis treize en raison de son addiction au porno.
De même, le jeune étudiant imaginant des scénarii dans la rue.

Ces nouvelles formes d'addiction sont le fléau de notre société moderne, voué à l'hyperperformance.

Alors que penser de ces nouvelles "addictions" ? Zone interdite pretend que c'est le mal, mais ce genre de discours, est-ce que ça n'est pas que les relents christianiques de la société ?

Personnellement, je me rentre des jacks dans le cul et je suis addict. C'est parti d'un trip sur Morello qui faisait ses solos avec son jack et voilà ou j'en suis.
Je suis sur le point de perdre mes amis, ma copine mais au moins, l'électricité est en moi !
...C'est bon, Joke ending. Bon, y a vraiment de ces cas sur terre pour miser toute leurs tunes dans un casino. Et le...Putain ta photo de la présentatrice me perturbe >_< !
Pour le mec qui est addict au porno, c'est du real ? Non sérieusement, à moins que sa femme soit un thon, et qu'il ai trois crevettes derrière, je le comprend pas.

Citation :

Alors que penser de ces nouvelles "addictions" ? Zone interdite pretend que c'est le mal, mais ce genre de discours, est-ce que ça n'est pas que les relents christianiques de la société ?

Pas d'accord ! PAS. D'ACCORD.

Pour moi, ça tient du bon sens... à ce niveau, personne n'est là pour dire que le porno c'est mal, ou que l'argent ne se joue pas - il ne faut pas tout mélanger. Je peux apprécier le porno mais condamner l'addiction au porno ; c'est toute la différence qui existe entre la passion (où le plaisir est librement consenti) et l'addiction (où le libre arbitre abdique face à un besoin compulsif). C'est de la philosophie de comptoir, mais à mon sens, pour notre débat, c'est fondamental : à moins de contester que les comportements décrits relèvent de l'addiction, il n'y a rien à contester. Il n'y a pas de "l'addiction c'est mal, l'addiction c'est bien" - ce qu'il y a de négatif là dedans est déjà contenu dans le mot. C'est sa définition.

Quand à dire que notre vision des choses est influencée par le chrétien qui sommeille en nous (mon attirance perverse pour les nones prend subitement un sens nouveau ), tu devineras à fortiori ce que j'en pense, je ne vois vraiment pas bien comment tu fais le lien. Voire, en fait, ça me paraît carrément contradictoire =x. L'athéisme militant, c'est le culte de la libre pensée ; l'addiction, c'est la soumission de la volonté. Brandir l'un en étendard pour défendre l'autre me paraît quand même difficile...

[quote="Don Estebahn"]

Citation :

Pour moi, ça tient du bon sens... à ce niveau, personne n'est là pour dire que le porno c'est mal, ou que l'argent ne se joue pas - il ne faut pas tout mélanger. Je peux apprécier le porno mais condamner l'addiction au porno ; c'est toute la différence qui existe entre la passion (où le plaisir est librement consenti) et l'addiction (où le libre arbitre abdique face à un besoin compulsif).

Je suis d'accord aussi je me permets de préciser les territoires du débat. Ce n'est pas l'addiction que je défend mais la prévention sous tendue par ce reportage qui prend un parti pris très flagrant des nouvelles addictions qui font très peur et qu'il faut absolument éviter.
C'est cette nouvelle prévention que je contestes.

[quote="Don Estebahn"]

Citation :

ce qu'il y a de négatif là dedans est déjà contenu dans le mot. C'est sa définition.

Je suis d'accord avec toi.
Je renfonces le clou. Il ne s'agit pas de débattre addiction = Bien/Mal


Maintenant pour m'impliquer dans le débat et vous répondre :

Nous avons ici des journalistes, spécialistes à l'appui qui nous présente le fait d'être obsédé/mordu/accro à une activité comme une nouvelle forme d'addiction
Rappelons à nouveau, qu'addiction signifie "mettre son corps en gage de"
Pour plusieurs substances psychoactives, l'addiction semble évidement dangereuse voire mortelle et une prévention s'impose.
Encore que je trouves qu'ils commencent à aller loin parce que des études ont été lancés sur le ...cacao.Mais bon là n'est pas le débat.

On veut donc attribuer ce terme à la mode qu'il qualifie de maladie dans le reportage à des activités de loisirs.
C'est ainsi que l'on voit un marathonien se faire traiter de mauvais père par le journaliste en raison de son addiction...au marathon.
Bon je m'excuses mais juste là j'ai tendance à réagir "Vous déconnez là?"
Hé bien non. La mère hystérique maniaque;L'étudiant obsédé sexuel,l'homme qui trompe sa femme, le couple joueur subiront le même constat terrible : ils sont malades. Il faut les soigner.
Perso je penses qu'on a déjà tous rencontré au moins un des cas sus cités dans nos vies et pour ma part si l'on peut trouver cela regrettable je ne serais jamais dire à ces gens qu'ils sont malades.

Mais là encore je peux accepter le fait qu'on veuille "aider" ces individus à sortir de leur "maladie" après tout si le terme est extrême il en vaut bien un autre.Je trouves cela positif dans la mesure où il est vrai qu'il faut savoir faire preuve d'une certaine modération et comme le dit Don ne pas tomber esclave.

Ce qui m'inquiètes plus c'est l'idée de prévention. La psychothérapeute affirmait dans l'émission qu'il est mieux de s'autotraiter soi même plutôt que d'avoir recours à un spécialiste.
Ce qui implique donc une limitation à la consomation du produit.
En vérité pour un addict le remède serait un arrêt total et définitif de l'activité. :O
Ce qui m'inquiètes c'est l'idée qu'on pourrait un jour nous limiter selon des standards statistiques comme on le fait aujourd'hui pour les substances.
La différence ici est qu'il ne s'agit pas de produit mais d'activité.Et du genre pas trop liée...jeux, porno, marathon ...je ne vois pas trop comment on peut mettre toutes ses "addictions" sous la même étiquette.

Tout compte fait ce qui me dérange le plus c'est d'être dans cette logique où il n'y a qu'un seul comportement social viable qui te maintient dans une bonne santé tout les autres étant négatif.
Pour ma part on a le droit d'être passionné même si c'est à nos risques et périls. Et si on interdit/déconseille l'extrême d'une passion pour moi on interdit la passion tout court.

Du coup j'ai fait ce parallèle moisi et fumeux je le consens avec le christianisme.
[HS]

Spoiler:

travail dur...Bref
[Fin du HS]
Disons cette idée de vie assez modeste et chiante où la passion et ses dérives sont prohibés/déconseillés. Sauf que cette fois ci ce n'est pas au nom du salut éternel mais au nom de votre bonne santé. Bref comme tu dis Don. L'athéisme militant défendrait l'addiction qui est esclavagiste contre les chretiens qui sont esclavagistes.
Personnellement .Je ne suis pas athé mais je crois en dieu(mais je ne me revendiques d'aucune religion ou juste celui des cathos pour mon enterrement histoire d'avoir une sépulture pour la photo de famille après ma mort). mais en opposition aux chrétiens (où du moins à l'idéologie que je places derrière ce nom) je dis non à l'idée d'un contrôle d'une prévention des comportements à risque de développer une addiction je dis même carrément non au reportage de M6 qui me choque. Je désapprouves l'idée de rabaisser des gens parce qu'ils sont mordus de quelque chose.
Je penses que nous sommes tous conscient des risques que nous prenons et des limites et que nous nous engageons en pleine connaissance de cause.ça me parait relatif à quelque chose de l'ordre de l'instinct de survie. Maintenant si certains franchissent la ligne rouge comme a dit la psychothérapeute , un entourage est capable de réagir. Comme on rattrape un ami qui court jusqu'au ravin parce qu'il a vu un putin de papillon qu'il veut prendre en photo et qu'il est pas assez prêt.
Bref cette infantilisation des gens, tiens d'ailleurs la médecine préventive leur credo c'est :

"Deux pédiatres au bord d'une rivière, les bébés n'arrêtent pas de tomber dans l'eau et de se noyer. Le pédiatre de base sauve les bébés de la noyade+réa alors que le pédiatre de la prévention installe une barrière pour éviter aux bébés de tomber dans l'eau."

Les bébés c'est nous.

Bref je vous épargnes le rapprochement avec l'Église.
Mais bon pour aller jusqu'au bout de la thèse je n'aimes pas cette idée d'imposer directement ou indirectement des limites aux gens.
Où plutôt je penses qu'il y a une idée de contrôle qui dépasse largement la capacité humaine et dont la solution finale me parait abusé.
Parce que dans ce sujet. Si il y a ces nouvelles addictions? pour pousser la prévention plus loin. C'est à cause comme le dise les journalistes de cette nouvelle société de l'hyper performance il faudrait donc changer la société et pour aller encore plus loin. Il faudrait aussi changer l'homme puisque c'est ce connard qui fait des conneries et se met en danger.
Pour ma part ce qu'on gagne en sécurité on le perd en liberté.
Remplacer le libre arbitre détruit par l'addiction par le libre arbitre bafoué par la législation ou plus subtilement par une "éducation/information" faisant passer tout choix autre que celui jugé bon pour malsain. Je ne vois pas la différence.
Le mieux ça reste encore de vivre sans addiction et sans législation/education .
Ne souffrant pas d'addiction je ne veux pas de la deuxième même si c'est pour sauver la vie de milliers de trouducs.